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Photo du rédacteurBéatrice Mora

Bulletin d'information de Janvier 2020

Dernière mise à jour : 6 mai 2022

"Le progrès n'est pas le changement mais la capacité à se souvenir. Ceux qui ne peuvent se souvenir de leur passé sont condamnés à le répéter. " George Santayana

     Je travaille en tant que thérapeute analytique à partir de l'environnement du sujet (historique, familial, éducatif, social...), de son histoire inter (famille) et transgénérationnelle (ancêtres), en proposant, des moyens d'expression pour donner forme, représenter, symboliser ce qui ne peut être exprimé par la parole. Ce n'est pas l'objet qui soigne mais la relation que le sujet tisse avec et à partir de lui, le thérapeute et le groupe.

      Ce n'est pas de l'art, mais la recherche de la (re-)mise en route du processus de création afin de créer des passerelles associatives entre des ressentis, des sensations et le sens que leur donne le sujet, dans son histoire. Des transformations profondes sont à l’œuvre. L'atelier est un lieu d'expérimentation, hors du regard social et de tout jugement esthétique. Y compris s'il est structuré par des règles, il est un lieu où potentiellement tout peut se dire et s'exprimer si cela fait besoin et sans obligation.


Cela devient de l'art quand le sujet est capable de jouer, avec les mots, les formes, y compris dans le lien avec l’inconscient où il est capable d'entrer comme de sortir, de trouver par lui-même des moyens d'expression auxquels il prend plaisir, qui sont susceptibles d'être vendus ou exposés.

Ma pratique s'adresse y compris aux artistes et aux professionnels de la relation d'aide en panne de créativité ou dans le cadre des formations. FORMATIONS Les formations proposées depuis 2016 vont elles-aussi dans ce sens.

Pas d'interprétations abusives et intrusives de la part de l'animateur d'atelier. Mais un travail exigeant sur soi en vue de fournir aux participants des conditions d'expressions sécures et fiables. Malléabilité et fiabilité du thérapeute avant tout, qui ne vient pas superposer son savoir à la place de celui des participants, mais pour les soutenir dans leur recherche.

Chaque projet est l'occasion de rencontres.

J'ai proposé à Émilie Edelman et Vincent Renault, psychologues cliniciens, respectivement en milieu carcéral et service de psychiatrie pour adultes de venir élaborer et présenter avec moi une formation à destination des professionnels. J'apprécie leur engagement dans leur travail ainsi que leur capacité à rendre accessibles des notions compliquées sans jargon et sans céder non plus à la facilité.

Dans un contexte de réforme de la formation professionnelle et par manque de moyen de communication, cette formation a été décalée. De toute façon, elle l'est en soi, « décalée ». « Décalée » vis-à-vis du prêt à penser qui nuit fortement à la santé des institutions et de leurs membres. J'invite chaleureusement ces derniers à participer à notre formation de 5 jours comme moyen de ressource, d'expression et de soutien.

Nous y positionnons le processus de création dans un contexte de nécessité vitale, à l'opposé des représentations réductionnistes et commerciales dans lesquelles l'utilisation des arts et des actes de création sont placés actuellement. La psychothérapie institutionnelle sera abordée à partir de l'héritage de Saint Alban et de La Borde.

Émilie et Vincent apporteront un éclairage clinique et théorique à partir de leurs expériences, mais aussi éthique à partir du contexte politique actuel. https://www.art-therapie-analytique.com/module-creativite-et-enfermement

Je traiterai la première partie de cette formation. Elle concernera la place de la créativité dans les camps de déportation. Comment des femmes et des hommes ont résisté en (s')inventant, en (s')imaginant, en créant de quoi lutter contre la déshumanisation et laisser des témoignages aux futures générations ?

©Béatrice Constantin-Mora

Ainsi pourrait se formuler ce qui donne lieu à mes recherches, à mon travail d'art-thérapeute analytique et aux prochains projets en 2020 :

« Quand les forces créatrices s'opposent à la puissance destructrice »




 

CONFÉRENCES ET ENGAGEMENT

Grâce à l'association Femmes solidaires Dordogne, je vais participer au voyage commémoratif des 75 ans de la Libération du camps de Ravensbrück, où étaient déportées des femmes et des enfants.

Je m'engage à la suite de ce voyage de mémoire à réaliser les actions suivantes au profit de Femmes solidaires Dordogne :

  • faire un compte-rendu du voyage de mémoire, à partir de photos, vidéos afin de pouvoir transmettre cette expérience auprès des enfants ou des adolescents et de toute structure intéressée par cette action pédagogique utile pour ne pas oublier.

  • Animer l'exposition « Ravensbrück, la Force des femmes »

Je suis très touchée de la confiance qui m'est accordée et je les en remercie sincèrement.

Les femmes de cette association œuvrent toutes bénévolement pour la reconnaissance des droits des femmes. Chacune peut y trouver sa place et participer à cette aventure collective à la mesure du temps qu'elle peut y consacrer.

Crée par l'Union des Femmes Françaises revenues des camps de concentration, la solidarité et la transmission par le biais notamment d'expositions pédagogiques, de Clara-magazine, sont le fondement-même de l'association Femmes solidaires.

 

Tout en assurant la continuité de mes consultations et de ma supervision, j'ai repris pour 3 mois (jusqu'à début avril) un emploi d'éducatrice spécialisée salariée, à temps plein. Ceci afin de financer une partie de ces projets et que voit aussi le jour le petit dernier, celui d'organiser des stages d'art-thérapie au Maroc et notamment à Essaouira.

L'emploi du temps est un peu modifié en raison des horaires en journée, et je remercie les personnes qui viennent en consultation ou qui se forment individuellement, de la confiance qu'elles m'accordent et les félicite pour leur engagement dans leur travail personnel. STAGES : Concernant les stages thématiques en groupe, je vais repositionner des dates pour chacun.

Les séjours individuels peuvent être pris à tout moment en fonction de nos disponibilités. Aux beaux jours, la caravane Vitamines vous accueillera dans son écrin de nature.

Le Stage d'art-thérapie à Essaouira est lui-aussi un projet formé en 2019. Rencontre entre une idée qui germe et une connaisseuse de cette ville, qui m'invite dès que je le peux à venir en visite avec elle. Un grand merci à elle !

Ce séjour regroupera des temps de pratique de l'art-thérapie analytique, des entretiens individuels, des temps de visite libre ou accompagnée dans des ateliers d'artistes, et au moins un temps de rencontre avec des femmes de cette ville.

Ici aussi, c'est une valeur qui me tient à cœur, de pouvoir faire se rencontrer des femmes par l'intermédiaire de la création. Là encore et surtout, cette pratique est un support de partage. Nous travaillerons avec du matériel acheté sur place, notamment les pastels. Pour cela, je prévois un séjour de préparation pour connaître la ville, des personnes ressources, un lieu et définir un programme... Aventure à suivre.

Voilà pour ce petit tour d'horizon en ce début d'année 2020 !! Je souhaite la bienvenue aux nouvelles et nouveaux abonné.es au site et à la page Facebook.

La créativité qui s'exprime c'est de la vie, c'est de l'envie qui cherche à se concrétiser.

Il faut parfois s'accrocher pour qu'elle ne se laisse pas enfouir dans les aléas d'un boulot insatisfaisant, répétitif, des frustrations plus ou moins revêches, des conditionnements reçus en héritage.

C'est une lutte, un effort, un choix aussi, à travers les injonctions matérielles de notre société contemporaine, les doutes sur l'avenir promulgués par des gouvernants qui les alimentent.

Tout à un coût, je le sais bien. Partir à Essaouira a un coût, investir dans une thérapie a un coût, prendre du temps pour une action bénévole a un coût... notamment pour les femmes.

Faire les soldes a un coût, le dernier téléphone à la mode a un coût...

Mais prendre le temps de peindre, de danser, de rire, de partager du rire aux larmes n'a pas de prix. Prendre le temps de donner, la solidarité, n'a pas de prix.

Nous faisons toutes et tous comme nous pouvons, parfois dans une grande précarité, que nous ayons ou pas un emploi. Mais l'amitié... Dans ce contexte-là, l'amitié est une grande valeur et en cela, je suis riche. Je donne, certes, mais je reçois aussi beaucoup !

A vous mes ami.e.s, je dédie ces mots ! Ne lâchez rien de votre créativité, de la beauté de vos engagements ! Ne lâchons rien de la spontanéité de nos échanges ! Nous sommes ensemble et ensemble nous sommes libres !


Je souhaite à toutes et tous une belle année 2020 sous le signe de l'amitié !

Béatrice le 26.01.2020

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