2eme Séminaire Français des Formations Universitaires Diplômantes en Art-thérapies, 4 Juillet 2025 à Grenoble et intervention de Béatrice Mora

Je participerai à cet évènement avec la communication orale suivante :

Humus et humain ont la même racine.

Des repères pour situer notre rôle face aux enjeux environnementaux et sociaux actuels. 

MORA Béatrice

Art-thérapeute analytique-Formatrice (Périgueux)

Au nom de la rentabilité, l’humain traite le langage comme il traite la nature ; par une standardisation qui arase la pensée autant qu’elle appauvrit les sols. 

La fertilité du langage comme celle de l’écosystème naturel vient de la synergie entre des cultures mélangées. Or, dans notre société contemporaine, nous constatons que face aux modifications structurelles du lien social, les « pathologies du lien intersubjectif [1]» augmentent.

En tant que thérapeutes, nous œuvrons dans le champ sensible des médiations artistiques et créatrices. Et l’Histoire nous a démontré combien « l’acte de création est une lutte sociale pour la liberté »[2]. C’est pourquoi, nous sommes directement concernés par l’urgence de protéger la singularité des langages qui nous sont confiés. 

Mais ne sommes-nous pas aussi soumis à une pression d’efficacité, de résultat, de performances qui peut nous délier de notre éthique ? Ainsi, sur quels fondamentaux pouvons-nous articuler nos différentes cultures pour que les actes de chacun participent à l’œuvre commune ?

[1] CHOUVIER, Bernard. Les processus psychiques de la médiation. DUNOD, 2004, p15

[2] GORI, Roland. Dé-civilisation, Les nouvelles logiques de l’emprise. Les liens qui libèrent, 2025, p251

(Tous droits réservés ©Béatrice Mora)