31 décembre 2020 23h56
Je les cherche partout, mais qu'en ai-je fait ?
Les vœux de débuts d'année, c'est comme les clés de voiture ou les lunettes. On les pose quelque part et puis, parfois, on les oublie.
Porté par le sentiment qu'il nous manque quelque chose d'important, souvent en urgence, mais sans savoir où ni quand on le retrouvera, on essaie de se souvenir où on a bien pu le mettre, ce quelque chose.
C'est parce que ça nous manque qu'on se met dans un tel état. C'est parce qu'on croyait que la chose était établie, presque banale, que, lorsque elle disparait, notre monde en est tout chamboulé. Il en va ainsi de tout changement dans nos habitudes, y compris de nos rituels sociaux.
Malgré les préjudices causés à grande échelle par la pandémie, peut-être nous amène t'elle aussi à voir, à sentir que, ce que l'on croyait aller de soi, est essentiel et que, peut-être, quand on le retrouvera, nous en prendrons soin, nous serons moins désinvoltes, et gaspillerons moins nos ressources, nos valeurs.
Mais parfois, c'est la perte, ou le sentiment que c'est perdu. Que même dans les tréfonds de notre mémoire, le souvenir est clos, les lunettes ou les clés sont introuvables, le rendez-vous est manqué, la lecture empêchée. Il faut savoir compter sur le soutien d'un autre, et d'une communauté pour reprendre place parmi les nôtres.
15 janvier 2021
Toute à mes pensées, je vire et je tourne, retraçant le chemin de mes vœux perdus, oubliés, les miens, pour moi et adressés aux autres...N'y a t'il pas quelque chose de cynique à souhaiter une "bonne" année dans un contexte dont on sent qu'il sera tout aussi compliqué que l'an passé ?
L'incertitude qui plane est mauvaise conseillère quand on cherche une positivité à tout prix, qui nous donne l'illusion qu'elle comblera tout l'inconfort de l'attente des jours meilleurs.
Parce que vivre, c'est maintenant.
Malgré les empêchements, légitimes et fallacieux, toujours cette idée revient, celle de ne pas se laisser enfermer, y compris dans une boîte dorée. Sortir de la plainte, ne pas rester figée dans la colère ou la peur...
31 janvier 10h10
Faire de la place pour les rencontres les plus authentiques possibles est une clé que je viens de retrouver, comme une paire de lunettes qui m'aide à mieux voir, à rendre lisible ce qui demeurait flou.
Aller à la rencontre de... c'est un mouvement vers soi et vers l'autre, vers ce qu'on ne connaissait pas, et qui nous bouscule parfois. C'est sortir de l'entre-soi et de nos certitudes. C'est aussi faire preuve d'humilité car elles ne sont pas toujours bonnes, ce qui les rend aussi pleines d'enseignements. Arrêter de se juger, de vouloir à tout prix, rendre possible des rencontres, qui nous rapprochent un peu plus de nous-même et font lien à soi et à l'autre, dans une société commune.
Alors, je vous souhaite pour cette nouvelle année, toute l'ouverture possible aux rencontres les plus authentiques possibles, d'être disponibles pour l'inattendu de ce qui est vraiment vécu dans l'instant présent et qui vous donne des clés pour vivre votre vie, de la façon la plus épanouissante possible.
Chaleureusement.
Béatrice Constantin-Mora
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