
Le lieu de consultation est un atelier, car c'est un lieu où l'on expérimenten.
Un lieu où l’on essaye, où l’on cherche à partir de sa sensorialité, les parties de soi à relier. Un peu à l’image d’un livre dont les pages seraient éparpillées sur le sol. Les rassembler, tenter d’en saisir l’écriture pour y entendre du sens en y mettant un certain ordre. Y compris si certaines lignes sont effacées, l’ensemble n’empêche pas de trouver une cohérence intime dans un récit où l’on se reconnait et grâce auquel on peut se reconstruire.
Un lieu où l'on travaille la terre, le support, le terrain qui verra croître les graines que vous y sèmerez, grâce à la connaissance consciente et de la terre et des graines, ainsi qu'à votre touche créative.

L’atelier est un lieu familier.
Chacun s’y exprime dans son propre vocabulaire, y compris si celui-ci, parfois, sort d’une certaine “réserve” ou parait “incongru” . La parole est pour moi une matière à part entière.
Cet atelier est meublé pour que chaque personne puisse s’y sentir accueillie et à l’aise pendant ce moment qu’elle prend pour elle, souvent après moultes hésitations.
Il vous sera proposé une boisson chaude ou fraîche selon la saison.
Il est habituel que j’écrive pendant les consultations. Aucun document n’est nominatif. Seules des initiales sont notées et en aucune façon, on ne trouve des patronymes dans mes écrits. Quand j’anime un groupe, je propose une présentation dans laquelle personne ne se sent obligé de donner son nom, ni sa profession. Chacun est ensuite libre, hors atelier d’en parler avec qui il veut.
Quand une personne fait le choix de venir faire un bout de chemin avec moi, elle est accueillie dans ce qu’elle est, avec sa souffrance et ses ressources. Je peux ne pas lui convenir. C’est un fait et c’est normal. Il est important de bien choisir son thérapeute.
Dans l’atelier, il y a des outils matériels (pinceaux...), immatériels (formations, concepts, méthode...) et un outil humain, médium malléable : le thérapeute, au service de la relation avec le consultant.
Béatrice MORA